De la "Savatte" à la boxe française moderne...

Les origines

Fin de 18e siècle des marins français et génois utilise une méthode de combat aux pieds posant au sol une main pour assurer leur équilibre. Plus tard dans le midi de la France va se développer une technique de combat utilisant exclusivement les pieds, "le chausson marseillais".

A la même époque dans le Nord de la France une autre méthode se développe. Elle utilise elle aussi des coups de pied auxquels s'ajoutent des coups portés avec la main ouverte (des baffes), "la Savatte" était née. Eugêne François Vidocq en apprendra les techniques à Bicêtre par Michel Goupil en 1797, avant de partir au bagne. Paris est une ville dangereuse à l'époque. La "Savate" est alors le "sport des mauvais garçons". Au début du 19e la savatte se pratique dans des arrières salle de café.

De l'art martial vers un sport de combat et de défense codifié

C'est Michel Casseux qui le premier réunit plusieurs techniques de pied de la "Savatte" du "Chausson marseillais" mais aussi de luttes paysannes pour en faire une escrime des pieds. Il réunit ces enseignements dans un recueil intitulé : "L'art de la savate". C'est en 1825 qu'il ouvre à la courtille la première salle où sera enseignée la savate. Il enseigne aussi dans cette salle l'escrime, la canne de combat et le bâton. Dans ses cours se mélange prolétaire et aristocrate. On trouve souvent dans sa salle d'entrainnement des grands noms de la société française de l'époque : Théophile Gautier, le Duc d'Orléans, Alexandre Dumas...

Après une rude défaite en 1832 contre un boxeur anglais (Owen Swift), l'élève de Michel Casseux Charles Lecours décide de s'initier à la boxe anglaise avec un champion anglais installé à Paris. De cet enseignement il crée une nouvelle méthode appelée boxe française. La savate n'utilisait les bras que pour parer ou pour s'équilibrer lors de coups de pied hauts. Charles Lecours ajoute à l'ensemble de ces techniques quatre coups de poing importé de la boxe anglaise (le direct, le crochet, l'uppercut et le swing). Il ouvre la première salle de boxe française à Montmartre passage des Panoramas.

Cette nouvelle méthode de défense devient rapidement très populaire. De nombreuses salles d'entrainement ouvrent sur Paris. Et en 1852 c'est le Prince Louis-Napoléon Bonaparte qui ouvre sa propre salle. En 1854 Louis Vigneron va battre le Britannique Dickson lors de la première confrontation de boxe française et de boxe anglaise.

Une période difficile

A la demande de l'impératrice Eugénie, en 1856, un décret d'Etat interdit la pratique des sports de combat, jugé trop violents. La boxe française sport de combat se transforme alors en exercice gymnique qui prend le nom d'"Adresse française", variante qui utilise les mouvements de la boxe française sans l'opposition. En 1860 le décret d'interdiction des sports de combat est abrogé.

Charles Charlemont élèves de Louis Vignerons 's'exile en Belgique pour fuir la répression contre les Communards. Pendant ces années d'exil il publie le "traité de la boxe française" dans lequel...